Mohammad Rahim Ahmadi
Résumé
Cet article se penche sur les difficultés des traducteurs à rendre le terme « mal », notamment quand il apparaît dans quelques titres importants comme les Fleurs du Mal de Baudelaire. La polysémie de ce mot, la divergence d’interprétation ...
Cet article se penche sur les difficultés des traducteurs à rendre le terme « mal », notamment quand il apparaît dans quelques titres importants comme les Fleurs du Mal de Baudelaire. La polysémie de ce mot, la divergence d’interprétation aussi bien que la difficulté à trouver l’équivalent exact ou adéquat dans la langue cible, en l’occurrence, le persan, expliquent sans doute les choix différents, voire parfois fort éloignés l’un des autres des traducteurs qui se sont attelés à cette tâche. Nous verrons donc que la traduction de ce mot ne va pas tellement de soi et que les traducteurs optent pour des solutions différentes qui ne sont pas toutes, on le convient, pertinentes. Le traducteur littéraire est un grand lecteur qui ne peut pas ignorer la critique littéraire et les analyses profondes dont font l’objet l’œuvre qu’il traduit. Le mal baudelairien est en grande partie lié à la mélancolie et le traducteur ne peut en faire l’économie. On s’apercevra que dans le cas des Fleurs du mal, l’absence d’une lecture moderne et plurielle du recueil poétique baudelairien ainsi que l’incurie des traducteurs, font que ces derniers passent à côté de l’une des significations essentielles du titre de ce recueil, signification reconnue et soulignée par la nouvelle critique littéraire, et même suggérée par le poète lui-même.