Ladane Motamedi; Fatémé Mostaghni Shadmahani
Résumé
Dans sa première œuvre, Les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini, écrivain d’origine afghane d’expression anglaise, pratique un bilinguisme singulier dont la particularité réside dans l’usage du farsi au sein d’une narration en langue anglaise ...
Dans sa première œuvre, Les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini, écrivain d’origine afghane d’expression anglaise, pratique un bilinguisme singulier dont la particularité réside dans l’usage du farsi au sein d’une narration en langue anglaise mais qui fait croire à un espace langagier monolingue où les locuteurs s’expriment effectivement en farsi. Est singulière aussi la traduction persane de cette œuvre qui doit ramener le texte à sa langue-culture d’origine. La question qui se pose alors est de savoir quelles peuvent être les particularités d’une telle traduction où le traducteur partage la langue maternelle de l’auteur et que le rapport classique entre l’Autre et le Soi est donc inversée. Pour étudier ce phénomène, nous avons choisi la traduction de Mahdi Ghabraii qui jouit d’un accueil favorable de la part des lecteurs iraniens. L’analyse des exemples relevés dans la traduction nous montre que le traducteur fait subir des modifications à l’original qui définissent une autre éthique en traduction et qui prouvent définitivement que le rapatriement et donc la communication peuvent être ici considérés comme le seul projet du traducteur, perçus d’ailleurs comme positifs.