Shokouh Khodadad Hosseini; Tahereh Khameneh Bagheri
Résumé
La conception classique qui préconise la non-traduction des textes sacrés, est aujourd’hui fortement mise en question. Les études récentes réalisées par les traductologues et linguistes démontrent les paradoxes dans les différentes pratiques ...
La conception classique qui préconise la non-traduction des textes sacrés, est aujourd’hui fortement mise en question. Les études récentes réalisées par les traductologues et linguistes démontrent les paradoxes dans les différentes pratiques concernant le transfert du sens des métaphores dans les textes sacrés. Dans leur ouvrage The Theory and Practice of Translation, Nida et Taber développent le concept d'« équivalence dynamique » (« dynamic equivalence »), selon lequel une traduction réussie doit, avant tout, chercher des équivalences dans la langue-culture cible afin de produire le même effet que le texte original.Dans l’étude présente, nous essayons d’identifier les choix traductifs des mots de l'arabe en français dans la traduction de Muhammad Hamidullah et de Dr. Fakhri. Nous avons choisi les dix dernières sourates du Coran comme modèle, car elles contiennent des versets riches en métaphores et des mots difficiles à traduire, ce qui pose des défis aux traducteurs. Cette comparaison est faite selon la théorie de Nida et nous cherchons à répondre à la question : quelle traduction se rapproche le plus de la théorie de Nida ?
Ladane Motamedi; Fatémé Mostaghni Shadmahani
Résumé
Dans sa première œuvre, Les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini, écrivain d’origine afghane d’expression anglaise, pratique un bilinguisme singulier dont la particularité réside dans l’usage du farsi au sein d’une narration en langue anglaise ...
Dans sa première œuvre, Les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini, écrivain d’origine afghane d’expression anglaise, pratique un bilinguisme singulier dont la particularité réside dans l’usage du farsi au sein d’une narration en langue anglaise mais qui fait croire à un espace langagier monolingue où les locuteurs s’expriment effectivement en farsi. Est singulière aussi la traduction persane de cette œuvre qui doit ramener le texte à sa langue-culture d’origine. La question qui se pose alors est de savoir quelles peuvent être les particularités d’une telle traduction où le traducteur partage la langue maternelle de l’auteur et que le rapport classique entre l’Autre et le Soi est donc inversée. Pour étudier ce phénomène, nous avons choisi la traduction de Mahdi Ghabraii qui jouit d’un accueil favorable de la part des lecteurs iraniens. L’analyse des exemples relevés dans la traduction nous montre que le traducteur fait subir des modifications à l’original qui définissent une autre éthique en traduction et qui prouvent définitivement que le rapatriement et donc la communication peuvent être ici considérés comme le seul projet du traducteur, perçus d’ailleurs comme positifs.
Atefeh NAVARCHI; Nahid DJALILI MARAND; Zohreh Erfanian Shayesteh
Résumé
Le présent article se penche sur le concept d’équivalence en traduction dont le corpus constitue les extraits d’un roman autochtone canadien Kukum et leurs traductions en persan. L’auteur de l’ouvrage raconte la vie de son arrière-grand-mère. Dans cette ...
Le présent article se penche sur le concept d’équivalence en traduction dont le corpus constitue les extraits d’un roman autochtone canadien Kukum et leurs traductions en persan. L’auteur de l’ouvrage raconte la vie de son arrière-grand-mère. Dans cette biographie ayant comme toile de fond la description de la nature vierge, on a brossé un beau tableau des scènes où se déroulent différentes tranches de la vie des personnages. Certes, ce genre d’écriture exige l’emploi d’un langage rhétorique dans lequel la comparaison, la métaphore et la personnification prennent une place prépondérante. Afin de transférer ces figures de style, nous nous sommes interrogées sur les modalités de rendre ce registre littéraire aussi fidèlement que possible et de la sauvegarde de l’étrangeté du récit non sans présenter un texte compréhensible et agréable à lire pour le public persanophone. Lors de la traduction de l’ouvrage, nous avons été à cheval entre deux approches sourcière et cibliste en nous appuyant sur le concept d’équivalence tantôt formelle, tantôt dynamique, avancé par Eugen Nida, pour ainsi refléter le vouloir-dire de l’auteur sur tous les plans. Quant à la méthodologie, il s’agit d’une étude descriptive et analytique.
Adel Khanyabnejad; Mohammad Kheirinik
Résumé
On a considéré la première traduction du Gulistan de Saadi en français par André du Ryer en 1634 comme un tournant dans l’histoire des échanges culturels franco-iraniens. De ce point de vue, cette première traduction d’un chef-d’œuvre ...
On a considéré la première traduction du Gulistan de Saadi en français par André du Ryer en 1634 comme un tournant dans l’histoire des échanges culturels franco-iraniens. De ce point de vue, cette première traduction d’un chef-d’œuvre persan en France est très importante ; elle fait connaître Saadi et son Gulistan non seulement en France, mais aussi dans le monde occidental. Autrement dit, c’est l’œuvre qui initie l’Occident à la poésie persane. Cependant, en lisant attentivement le Gulistan ou l’Empire des Roses, nous découvrons d’abord que cette œuvre n’est pas une traduction complète et qu’ensuite, elle porte de fréquentes et graves erreurs de traduction. L’objet de notre article est d’étudier les défauts de cette traduction imparfaite, à savoir sa monotonie (la présentation matérielle du texte original non respectée), les ajouts, les suppressions et les modifications injustifiables (ceux qui dénaturent complètement le sens des idées de Saadi, allant parfois jusqu’à les contredire) et le contresens dont les exemples ne sont pas rares dans l’œuvre en question.
Sharareh Chavoshian; Rozhin sadat Razavi
Résumé
Pablo Neruda est l’un des plus grands poètes du vingtième siècle. Ce qui le distingue des autres, c’est la variété de sujets dans ses poésies et la langue simple et authentique qu’il y applique. Notre article a pour fin de faire une étude ...
Pablo Neruda est l’un des plus grands poètes du vingtième siècle. Ce qui le distingue des autres, c’est la variété de sujets dans ses poésies et la langue simple et authentique qu’il y applique. Notre article a pour fin de faire une étude comparative des traductions française et persane de l’un de ses recueils, intitulé Cent Sonnets d'Amour selon les théories de Henri Meschonnic, linguiste, poète et théoricien français, notamment d’après son point de vue sur l’ajout et la suppression dans les traductions ; nous allons illustrer cette recherche par des exemples extraits des textes tendus en français et en persan. Cela dit, l’objectif de notre recherche est de trouver des réponses aux questions concernant la possibilité de rapprocher la forme et le fond de la traduction de ceux du texte original entre deux langues sœurs (l’espagnol et le français) et entre celles qui semblent lointaines (l’espagnol et le persan).
Mina Mazhari; Patnea Seyedrahman
Résumé
L’hétérolinguisme amène la traduction à son majeur dilemme de refléter l’hétérogénéité ou de l’abandonner afin de présenter un texte homogène. Cet article propose d’examiner la question de la traduction ...
L’hétérolinguisme amène la traduction à son majeur dilemme de refléter l’hétérogénéité ou de l’abandonner afin de présenter un texte homogène. Cet article propose d’examiner la question de la traduction de l’hétérolinguisme à travers un regard contextuel porté sur la dimension hétérolingue de Parce que je t’aime et La fille de Brooklyn de Guillaume Musso et la traduction en persan de ces deux œuvres. Dans cette optique, après un bref aperçu théorique sur les motivations de l’hétérolinguisme, ses représentations ainsi que sa traduction, nous procéderons, dans un premier temps, à une analyse textuelle visant à observer la place , la fonction et les modalités de l’apparition de l’hétérolinguisme dans Parce que je t’aime et La fille de Brooklyn ; et puis, nous nous pencherons sur la problématique de la traduction de l’hétérolinguisme pour savoir comment et à quel degré l’hétérolinguisme présent au sein de ces deux œuvres est assumé dans les traductions en persan.
Fatemeh Mirza Ebrahim Tehrani
Résumé
Cet article présenté lors de la journée internationale des professeurs de français en 2019 débute par une courte description de la situation de l’enseignement universitaire de la traduction en Iran. Notre objectif est de montrer que l'enseignement pratique de la traduction doit être comme tout ...
Cet article présenté lors de la journée internationale des professeurs de français en 2019 débute par une courte description de la situation de l’enseignement universitaire de la traduction en Iran. Notre objectif est de montrer que l'enseignement pratique de la traduction doit être comme tout autre domaine d'enseignement créatif et innovant. L'innovation et l'avancement des connaissances sont les forces motrices de l'université, mais on constate que malgré les propositions des idées pour innover dans les cours pratiques de traduction la situation ne change pas, les méthodologies employées n’évoluent presque pas. Comment les formateurs doivent-ils innover pour adapter leur enseignement aux changements vécus par la société ? Nous allons montrer que l'innovation dans la formation des traducteurs passe par la formation des enseignants, la prise en compte de la composante métacognitive de l’apprentissage et la responsabilisation des apprenants dans le déroulement des cours. En donnant des rôles actifs aux apprenants on leur fait comprendre la valeur sociale de leur présence physique et surtout active dans la salle de cours. Cette mise en valeur des apprenants profite à toute la classe grâce à un apprentissage collaboratif.